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== Initiatives individuelles et/ou collectives ? ==
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Olivier Ritz / oritz@orange.fr
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Une typologie des promoteurs des opérations de numérisation révèle actuellement leur
Une typologie des promoteurs des opérations de numérisation révèle actuellement leur

Version du 6 juillet 2020 à 09:48

Initiatives individuelles et/ou collectives ?

Olivier Ritz / oritz(a)orange.fr

Une typologie des promoteurs des opérations de numérisation révèle actuellement leur grande diversité : initiatives publiques ou privées, grandes et petites organisations, institutions vouées à la recherche, à la conservation, à la valorisation, entreprises dédiées à la numérisation ou services d’archives d’entreprises qui se consacrent à d’autres activités, etc.

La numérisation peut être le fait d’institutions de tailles diverses mais aussi, aujourd’hui, de particuliers. L’accessibilité croissante des matériels et des logiciels a fait baisser les coûts des opérations de numérisation. Il arrive aussi aux institutions de prendre en charge des collections privées, qui sont ainsi valorisées avec un objectif (pas toujours atteint) de pérennisation (10). Les motivations peuvent être ainsi encore plus variées et, en particulier, les usages anticipés font l’objet de représentations plus ou moins claires et plus ou moins pertinentes.

Les numérisations à visée scientifique, de même, peuvent être assurées par des institutions ou des chercheurs individuels. Des organismes comme le CNRS, le TGIR Huma-Num, certains établissements d’enseignement supérieur mettent en place des dispositifs, humains et technologiques, qui permettent de recenser ces ressources, de les pérenniser et de faciliter leur mise à jour et leur consultation. Elles sont en effet souvent caractérisées par leur fragilité, des formats hétérogènes, un statut juridique incertain, leur faible accessibilité. Bien souvent, la question des usages ne se pose que dans le cadre d’un projet de recherche ponctuel, même si des organismes comme l’ANR mentionnent souvent, dans leurs appels à projets, la mise à disposition des données produites.

Ainsi, les institutions traditionnellement dédiées à la conservation et à la consultation des patrimoines ne sont plus les seules à assurer la numérisation et à conserver et diffuser le patrimoine sous sa forme numérique. Le premier effet est celui d’une expansion du territoire patrimonial, au regard à la fois des acteurs de la numérisation, de ses usagers et des objets ainsi patrimonialisés.

Initier des communautés de pratiques, des espaces de coopération autour d’outils, de plateformes, de workflows mutualisés, développés en partenariat, repérer des interlocuteurs, partenaires pour construire de nouvelles briques d’un logiciel, tels sont les objectifs de la plateforme NumaHOP (11). Un autre exemple qu’il convient de mentionner est celui de “Gallica marque blanche” : la BnF a souhaité mutualiser les moyens qui ont été alloués au développement de Gallica et faire ainsi bénéficier ses partenaires de son savoir-faire, en proposant une offre de bibliothèque numérique en marque blanche.

Pistes de réflexion :

● Qui numérise ? quel patrimoine ? Quels outils aujourd’hui pour un état des lieux et une cartographie des opérateurs ?

● Archives de chercheurs : numérique natif, numérisation. Comment en assurer la pérennisation ?

● Comment éviter le doublonnage des numérisations ?

● Quelle (in)formation, quels standards pour les opérateurs de numérisation indépendants ?

Suggestions bibliographiques

● Liévaux, Pascal, et Nathalie Heinich. 2016. Le tournant patrimonial: mutations contemporaines des métiers du patrimoine. Édité par Christian Hottin et Claudie Voisenat. Paris, France: Éditions de la Maison des sciences de l’homme.

● Bourdeloie, Hélène, et Christine Chevret-Castellani. 2019. L’impossible patrimoine numérique? mémoire & traces. Collection UDPN. Lormont, France: Le Bord de l’eau.

● Le Marec, Joëlle, François Mairesse, and Dominique Le Tirant. 2017. Enquête sur les pratiques savantes ordinaires: collectionnisme numérique et environnements matériels . Collection UDPN, Lormont, France: Le Bord de l’eau.

● Dodebei, V., & Tardy, C. (Eds.). (2015). Mémoire et nouveaux patrimoines . (S. Gorovitz, Trans.). Marseille: OpenEdition Press. Retrieved from http://books.openedition.org/oep/411


10 . Voir l’exemple de “La grande collecte”, organisée en 2014 : http://centenaire.org/fr/la-grande-collecte

11 NumaHOP est la plateforme de gestion des chantiers de numérisation mise en oeuvre par la bibliothèque Sainte-Geneviève, la bibliothèque de Sciences Po et la BULAC. Elle permet de gérer une chaîne de numérisation de documents de l’import des notices et du constat d’état des documents physiques à la diffusion et à l’archivage grâce à un interfaçage largement automatisé entre les différentes étapes de la numérisation impliquant les acteurs concernés (prestataires de numérisation, bibliothèques, diffuseurs, CINES). Le bénéfice de cette réalisation est triple : privilégier l’usage de formats normalisés ; favoriser la standardisation des méthodes de travail ; permettre la mutualisation et l’échange des savoir-faire entre les établissements qui utilisent cette plate-forme.