II-B-2

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B - Quelle(s) méthode(s) ?[modifier | modifier le wikicode]

2. Outils et choix technologiques[modifier | modifier le wikicode]

Stéphane Pouyllau (à confirmer)


En 2010, le Manifeste des Humanités Numériques29 pointait la fausse opposition entre humanités traditionnelles et humanités numériques : « Les digital humanities ne font pas table rase du passé. Elles s’appuient, au contraire, sur l’ensemble des paradigmes, savoir-faire et connaissances propres à ces disciplines, tout en mobilisant les outils et les perspectives singulières du champ du numérique ». Que ce soit dans le processus de numérisation du patrimoine ou dans le traitement, l’exploitation et l’analyse des artefacts numériques obtenus, la question des outils utilisés ( software et hardware ), qu’ils soient génériques, adaptés ou créés spécifiquement pour un projet ainsi que les méthodes pour utiliser ces outils, se pose à toutes les étapes de la numérisation, de la mise en données à la diffusion des artefacts numériques. Se pose en premier lieu la question des choix technologiques initiaux, en amont d’une campagne de numérisation : individuels ou collectifs selon la genèse (initiateurs, concepteurs du projet), le périmètre (juridique, linguistique), la nature (institutionnelle, personnelle) du projet de numérisation. Ces premiers choix d’outils et de méthodes doivent ainsi se faire à l’intersection de compétences, de disciplines, de stratégies multiples, idéalement complémentaires et parfois divergentes (libre ou propriétaire par exemple). Ces choix sont également tributaires du budget disponible ou projeté et d’un calendrier défini (avec une date de livraison/lancement mais prenant difficilement en compte les besoins futurs de développements ou de mutualisation d’outils). Le lien entre ces choix et les usages du patrimoine numérisé peut être envisagé sous deux angles :

● Dans quelle mesure les choix techniques sont-ils conditionnés par une représentation a priori des usages ?

● Quelles sont les conséquences sur les usages des choix qui ont été faits en amont ?

Pistes de réflexion :

● Question du choix technologique par une personne ou une équipe. Intersections des compétences (risque de la boîte noire, principe fondateur des HN : le chercheur doit comprendre et prendre en main les outils, et ne pas simplement déléguer à un informaticien).

● Hardware et software. Budget, recherche & développement. Libre ou propriétaire. Risque du développement ad hoc pour un projet donné.

● Quels outils ? Influence de l’outil sur le résultat mais aussi sur la façon de penser les problèmes. La forme influe sur le fond. Le moyen modifie l’objet final.


Bibliographie :

● Manovich, L. (2013). Software takes command. New York (NY), Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

● Vincent Puig, « Web herméneutique et production de savoir : l’approche des Digital Studies », Mélanges de la Casa de Velázquez [En ligne], 47-2 | 2017, mis en ligne le 01 janvier 2018, consulté le 25 mars 2019. URL :http://journals.openedition.org/mcv/7955 ; DOI : 10.4000/mcv.7955


29 https://tcp.hypotheses.org/318