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● Traçabilités des données ( http://udpn.fr/spip.php?article217 )
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==== Bibliographie ====
==== Bibliographie ====

Version du 20 juillet 2020 à 09:53

C - Design et esthétique des patrimoines numérisés

1. Formats, formes et formatage

Anthony Masure/anthonymasure@gmail.com

Tout comme l’emploi des technologies numériques questionne la notion de patrimoine et redéfinit son périmètre ainsi que les pratiques de patrimonialisation, les champs de l’esthétique et du design ont également été profondément transformés par ces technologies. Mais ces rapprochements, souvent focalisés sur les dimensions visuelles ou ergonomiques des interfaces ou encore sur les interactions de l’utilisateur avec ces interfaces, ne sont que trop rarement questionnés. Or le design, tel que Nicolas Thély, Anne-Lyse Renon (2016), Anthony Masure (2017) proposent de l’aborder a moins affaire à des techniques comprises comme des « moyens » qu’à des « façons de faire » oeuvrant à diversifier ce qui semble s’imposer ou à faire norme ou encore à permettre une démarche réflexive et critique tout au long de la mise en oeuvre des projets en humanités numériques, dont les projets de numérisation du patrimoine font partie.

Le format n’est pas envisagé ici seulement comme un simple véhicule, un ensemble de dimensions ou de normes techniques : il s’agit de le considérer en tant que cadre opératoire, matrice ou encore médiateur. Alors que les développements technologiques conditionnent la portée stratégique et politique des formats d’encodage et ainsi de circulation et d’accès aux patrimoines numérisés, des théoriciens (philosophes, informaticiens, sociologues, historiens, etc.) mais aussi des artistes tentent de décrypter en quoi le format - question sous-jacente, souvent négligée - ouvre une perspective analytique et critique propre à rendre compte des conditions de production et de diffusion des artefacts numériques. En explorant ou en détournant les standards, en traçant les données, en décortiquant les langages, ou encore en affirmant une esthétique de l’image pauvre (Hito Steyrel), “en connectant des champs hétérogènes, redimensionnant des espaces matériels et subjectifs, la manipulation des formats est susceptible de produire des expériences théoriques et pratiques inédites”.

Exemples/cas pratiques:

● préservation à long terme : la numérisation doit se faire directement sous deux formats : valorisation (par exemple pdf, jpeg) et conservation (par exemple tiff, jpeg2000). Qui plus est, une infrastructure de préservation à long terme basée sur la norme OAIS 2 devrait idéalement être mise en place : en effet, il ne peut être envisageable pour un pouvoir public responsable de recommencer les opérations de numérisation tous les dix ans ;

● ouverture et interopérabilité : le choix par les institutions des formats, modèles et applications doit favoriser l’interopérabilité des métadonnées de manière à faciliter la mise en commun de ressources et la recherche croisée sur plusieurs bases de données ;

Par exemple, Resource Description Framework (RDF) est un format, un modèle de graphe destiné à décrire de façon formelle les ressources Web et leurs métadonnées, de façon à permettre le traitement automatique de telles descriptions. Développé par le W3C, RDF est le langage de base du Web sémantique. L’une des syntaxes (ou sérialisations) de ce langage est RDF/XML. RDF, c’est un moyen d’exprimer des relations, décrites sous forme de graphe. Chaque noeud du graphe est une ressource ou une valeur. Et chaque noeud est relié à un autre par un arc « nommé ». Un document structuré en RDF est un ensemble de triplets. Un triplet RDF est une association : ( sujet , prédicat , objet ).

Pistes de réflexion

● Analyse critique des raisons pour lesquelles on choisit les formats, question du formatage (bas et haut niveau): : interopérabilité, pérennité, formats ouverts et propriétaires,

● Choix des formats en fonction des objets originaux, formats propriétaires, pérennité, vie et mort des formats (histoire du pdf), format ouvert, fermé, propriétaire, normalisé, conteneur.

● Puissance normative/formative des formats (Olivier Quintyn) : format(s) pour l’archivage, format(s) pour la diffusion, format(s) pour l'extraction des métadonnées.

● Comment choisit-on un format ? Formats pauvres (Hito Steyerl), precarious aesthetics

● Compression : pertes et gains ?

● Possibilités de traitement en fonction des formats adoptés.

● Types, sous-types

● Traçabilités des données ( http://udpn.fr/spip.php?article217 )


Bibliographie

● Zerbib, D. (Ed.). (2015). In octavo: des formats de l’art . Annecy, France: ESAAA éditions. ● In Defense of the Poor Image - Journal #10 November 2009 - e-flux. (n.d.). Retrieved September 30, 2019, from https://www.e-flux.com/journal/10/61362/in-defense-of-the-poor-image/

● Manovich, L., Lozano-Hemmer, R., Massumi, B., Ryan, J., & Doruff, S. (2003). Making art of databases: “Metadating” the image . Rotterdam, Netherlands, Pays-Bas: V2 ̱Publishing/NAi Publishers.

● Masure, A. (2017). Design et humanités numériques . Paris, France: Éditions B42.

● Thély, N., Pasquier, D., & Sauzedde, S. (2007). Basse def: partage de données . Dijon, France: Les Presses du réel.

● Università Iuav di Venezia. (2013). Art as a thinking process: visual forms of knowledge production . (M. Ambrožič & A. Vettese, Eds.). Berlin, Allemagne: Sternberg Press.