Modification de III-A-3
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Le projet ''PhotosNormandie'' accorde une attention particulière aux logiques d’assemblage, c’est-à-dire aux intentions du contributeur qui a associé plusieurs documents, et a développé une méthode originale pour qu’elles soient consignées par ce contributeur, selon des règles de travail propres au projet. Le projet utilise la technique d’encapsulation des métadonnées descriptives à l’intérieur des images numériques selon des standards reconnus (IPTC/IIM et XMP<ref>L’''Information Interchange Model'' (IIM), est un standard de métadonnées mis au point par le consortium ''International Press Telecommunications Council'' (IPTC) au début des années 1990. Ces métadonnées sont intégrées aux fichiers des images (formats tiff, jpeg, jpeg2000, etc.) et sont décodées par les logiciels de gestion d’images. XMP est un format de métadonnées basé sur XML, lancé par Adobe et devenu un standard ISO en 2012. Pour les images, il remplace désormais le standard IPTC/IIM considéré comme obsolète.</ref>). Chaque photo haute résolution contient ses métadonnées descriptives, la description textuelle de l’image est donc toujours disponible avec l’image et facilement réutilisable. Par ailleurs, le projet n’est pas lié à la plate-forme grand public sur laquelle il est hébergé (''Flickr'') ni à la technologie de base de données déployée sur ce site pour l’exploitation de la collection documentée. | Le projet ''PhotosNormandie'' accorde une attention particulière aux logiques d’assemblage, c’est-à-dire aux intentions du contributeur qui a associé plusieurs documents, et a développé une méthode originale pour qu’elles soient consignées par ce contributeur, selon des règles de travail propres au projet. Le projet utilise la technique d’encapsulation des métadonnées descriptives à l’intérieur des images numériques selon des standards reconnus (IPTC/IIM et XMP<ref>L’''Information Interchange Model'' (IIM), est un standard de métadonnées mis au point par le consortium ''International Press Telecommunications Council'' (IPTC) au début des années 1990. Ces métadonnées sont intégrées aux fichiers des images (formats tiff, jpeg, jpeg2000, etc.) et sont décodées par les logiciels de gestion d’images. XMP est un format de métadonnées basé sur XML, lancé par Adobe et devenu un standard ISO en 2012. Pour les images, il remplace désormais le standard IPTC/IIM considéré comme obsolète.</ref>). Chaque photo haute résolution contient ses métadonnées descriptives, la description textuelle de l’image est donc toujours disponible avec l’image et facilement réutilisable. Par ailleurs, le projet n’est pas lié à la plate-forme grand public sur laquelle il est hébergé (''Flickr'') ni à la technologie de base de données déployée sur ce site pour l’exploitation de la collection documentée. | ||
Il subsiste toutefois le problème de la pérennité des liens vers les ressources externes qui, par définition, ne peuvent être contrôlées. La stabilité de l’identification des ressources sur le Web n’est en général pas assurée et les liens peuvent être précaires. Ce problème demeure certainement l’une des plus grandes faiblesses des projets de redocumentarisation installés sur le Web. La solution retenue dans le projet ''PhotosNormandie'' est artisanale : à chaque image du corpus est attaché un véritable ''agrégat numérique'' (au sens archivistique du terme<ref>« Les agrégats électroniques (ou numériques) [ | Il subsiste toutefois le problème de la pérennité des liens vers les ressources externes qui, par définition, ne peuvent être contrôlées. La stabilité de l’identification des ressources sur le Web n’est en général pas assurée et les liens peuvent être précaires. Ce problème demeure certainement l’une des plus grandes faiblesses des projets de redocumentarisation installés sur le Web. La solution retenue dans le projet ''PhotosNormandie'' est artisanale : à chaque image du corpus est attaché un véritable ''agrégat numérique'' (au sens archivistique du terme<ref>« Les agrégats électroniques (ou numériques) [aggregations of electronic records] sont des regroupements logiques d’enregistrements électroniques dont la combinaison forme une entité à un niveau supérieur au simple document ou objet électronique, par exemple un fichier ou une série. Ces relations se reflètent dans les liens des métadonnées, dans les associations qui existent entre les documents électroniques, et entre les documents et le système. » (Conseil International des Archives, ICA-Req, 2008, p. 44).</ref>) comprenant des textes, des images et des liens externes. Dans ces ''agrégats'', des copies d’écran sont effectuées pour pallier la possible disparition des ressources externes (par exemple les articles de presse où une photo a été publiée). | ||
Les solutions adoptées par ''PhotosNormandie'' montrent que les concepteurs du projet ont pleinement conscience du problème posé par la conservation pérenne de la logique d’assemblage des contenus enrichis. Elle souligne aussi le vide méthodologique que les auteurs ont dû compenser en utilisant les propriétés de l’image, et en élaborant des agrégats. Il en résulte inévitablement des redondances : les images unitaires déjà conservées par ailleurs sont à nouveau conservées avec leur enrichissement. Enfin la méthode de constitution de ces agrégats exige de l’application et du savoir-faire. Elle pourrait ne pas être transposable dans d’autres contextes. | Les solutions adoptées par ''PhotosNormandie'' montrent que les concepteurs du projet ont pleinement conscience du problème posé par la conservation pérenne de la logique d’assemblage des contenus enrichis. Elle souligne aussi le vide méthodologique que les auteurs ont dû compenser en utilisant les propriétés de l’image, et en élaborant des agrégats. Il en résulte inévitablement des redondances : les images unitaires déjà conservées par ailleurs sont à nouveau conservées avec leur enrichissement. Enfin la méthode de constitution de ces agrégats exige de l’application et du savoir-faire. Elle pourrait ne pas être transposable dans d’autres contextes. |