Modification de III-A-3
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L’autorité des ensembles redocumentarisés pose des questions spécifiques. Comme indiqué plus haut, ces ensembles forment des narrations originales, reposant sur des assemblages ordonnés et raisonnés de documents glanés dans les collections accessibles sur le Web. Sur quoi pouvons-nous fonder la confiance en ces récits et déterminer leur fiabilité ? Deux notions doivent ici être distinguées : l’authenticité des documents produits, et la véracité du discours construit. | L’autorité des ensembles redocumentarisés pose des questions spécifiques. Comme indiqué plus haut, ces ensembles forment des narrations originales, reposant sur des assemblages ordonnés et raisonnés de documents glanés dans les collections accessibles sur le Web. Sur quoi pouvons-nous fonder la confiance en ces récits et déterminer leur fiabilité ? Deux notions doivent ici être distinguées : l’authenticité des documents produits, et la véracité du discours construit. | ||
L’authenticité des éléments unitaires est le plus souvent garantie par l’institution ou la personne qui en possède l’original, l’a numérisé et publié sur le Web. Or nous n’accédons pas à ces originaux, mais à des copies, dont nous supposons l’intégrité. Notre confiance dans l’intégrité des | L’authenticité des éléments unitaires est le plus souvent garantie par l’institution ou la personne qui en possède l’original, l’a numérisé et publié sur le Web. Or nous n’accédons pas à ces originaux, mais à des copies, dont nous supposons l’intégrité. Notre confiance dans l’intégrité des fac-similés numériques repose sur la réputation de l’organisme qui les a produits, il faut donc que cet organisme soit identifié et que l’on en connaisse les missions, les méthodes de travail, et les obligations de transparence. | ||
Mais cela ne suffit pas, car le ''fac-similé'' circule et pendant sa circulation peut subir des altérations de forme. Une image par exemple est recadrée, colorisée, etc. Elle perd aussi ses métadonnées : son titre, sa date de création, son auteur, son contexte de production peuvent être omis. Parfois son thème n’est plus clairement identifié. D’archive, l’image devient illustration. C’est-à-dire qu’elle ne vaut plus que par sa forme et ce qu’elle suggère, mais n’est plus utilisée en tant que trace et preuve d’un fait passé. Ainsi, dans les anthologies, ce n’est plus l’analyse de la forme, ou des métadonnées qui détermine l’authenticité des ''fac-similés'' d’archives, mais une autorité déléguée à l’institution ou à l’individu qui les utilise. La confiance est alors accordée à des sites de redocumentarisation dont les auteurs affichent des règles strictes : nommer les sources des documents, produire leurs métadonnées de contexte, respecter l’intégrité formelle du document ou tout au moins tracer les modifications qu’il a subies. | Mais cela ne suffit pas, car le ''fac-similé'' circule et pendant sa circulation peut subir des altérations de forme. Une image par exemple est recadrée, colorisée, etc. Elle perd aussi ses métadonnées : son titre, sa date de création, son auteur, son contexte de production peuvent être omis. Parfois son thème n’est plus clairement identifié. D’archive, l’image devient illustration. C’est-à-dire qu’elle ne vaut plus que par sa forme et ce qu’elle suggère, mais n’est plus utilisée en tant que trace et preuve d’un fait passé. Ainsi, dans les anthologies, ce n’est plus l’analyse de la forme, ou des métadonnées qui détermine l’authenticité des ''fac-similés'' d’archives, mais une autorité déléguée à l’institution ou à l’individu qui les utilise. La confiance est alors accordée à des sites de redocumentarisation dont les auteurs affichent des règles strictes : nommer les sources des documents, produire leurs métadonnées de contexte, respecter l’intégrité formelle du document ou tout au moins tracer les modifications qu’il a subies. |