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=== 1. La valorisation des patrimoines numérisés en question : modèles organisationnels, gouvernance, partenariats, etc. ===
=== 1. La valorisation des patrimoines numérisés en question : modèles organisationnels, gouvernance, partenariats, etc. ===


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La question du modèle organisationnel et corollairement du modèle de gouvernance
''La question du modèle organisationnel et corollairement du modèle de gouvernance est au centre de tout projet de valorisation des patrimoines numérisés. Il s’agit dans cette partie de se pencher sur les “bonnes pratiques” à considérer ou à adopter dans le cadre de la gestion à long terme d’un projet de numérisation du patrimoine et de la pérennisation d’une plateforme de diffusion des patrimoines numérisés devant s’adapter tous les quatre à cinq ans à des changements majeurs de l’environnement technologique, culturel mais aussi institutionnel et juridique.''
est au centre de tout projet de valorisation des patrimoines numérisés. Il s’agit dans
cette partie de se pencher sur les “bonnes pratiques” à considérer ou à adopter dans le
cadre de la gestion à long terme d’un projet de numérisation du patrimoine et de la
pérennisation d’une plateforme de diffusion des patrimoines numérisés devant
s’adapter tous les quatre à cinq ans à des changements majeurs de l’environnement
technologique, culturel mais aussi institutionnel et juridique.


A titre d’exemple, la version mise en ligne en juillet 2019 de la plateforme POP -
''A titre d’exemple, la version mise en ligne en juillet 2019 de la plateforme POP - Plateforme ouverte du patrimoine - développée avec le concours de beta.gouv.fr, le réseau des incubateurs de startups d'État, propose de faire des données patrimoniales un bien commun, facile d’accès et d’utilisation en renouvelant le dispositif des bases de données du ministère datant des années 1970. A l’instar d’Europeana, lancée en 2008 par la Commission européenne, il s’agit d’une interface de recherche commune pour les différentes bases telles que Mérimée, Joconde, Palissy, etc.. A la fois plateforme de production pour les professionnels des services culturels et plateforme de diffusion à destination de tous les publics, POP permet la libre consultation et la réutilisation quand cela est possible (open data) des ressources textuelles et photographiques. Les termes “libre”, “ouvert”, “open source”, “licences libres” étaient jusqu’à récemment presqu’exclusivement employés dans le monde du développement informatique et, concernaient bien souvent, des logiciels les plus techniques et les moins visibles du grand public. Aujourd’hui, ces termes se sont largement diffusés et sont entrés dans le vocabulaire commun autant dans le domaine des sciences (open science, open access) que de l’art (creative commons) mais aussi dans l’éducation (open education), les données (open data), et même dans la gouvernance (open government) (Benyayer, 2014).''
Plateforme ouverte du patrimoine - développée avec le concours de beta.gouv.fr, le
réseau des incubateurs de startups d'État, propose de faire des données patrimoniales
un bien commun, facile d’accès et d’utilisation en renouvelant le dispositif des bases de
données du ministère datant des années 1970. A l’instar d’Europeana, lancée en 2008
par la Commission européenne, il s’agit d’une interface de recherche commune pour les
différentes bases telles que Mérimée, Joconde, Palissy, etc.. A la fois plateforme de
production pour les professionnels des services culturels et plateforme de diffusion à
destination de tous les publics, POP permet la libre consultation et la réutilisation
quand cela est possible (open data) des ressources textuelles et photographiques.
Les termes “libre”, “ouvert”, “open source”, “licences libres” étaient jusqu’à récemment
presqu’exclusivement employés dans le monde du développement informatique et,
concernaient bien souvent, des logiciels les plus techniques et les moins visibles du
grand public. Aujourd’hui, ces termes se sont largement diffusés et sont entrés dans le
vocabulaire commun autant dans le domaine des sciences (open science, open access)
que de l’art (creative commons) mais aussi dans l’éducation (open education), les
données (open data), et même dans la gouvernance (open government) (Benyayer,
2014).


Parallèlement, comme le souligne le livre blanc « Droit des images, histoire de l'art et
''Parallèlement, comme le souligne le livre blanc « Droit des images, histoire de l'art et société”, il convient également de souligner l’urgence de prendre en compte “l’impact négatif des régimes financiers actuels de diffusion des images patrimoniales sur la production en histoire de l’art et sur les différents modes de valorisation du patrimoine culturel”.''
société” 39, il convient également de souligner l’urgence de prendre en compte “l’impact
négatif des régimes financiers actuels de diffusion des images patrimoniales sur la
production en histoire de l’art et sur les différents modes de valorisation du patrimoine
culturel”. Le projet GLAM ( Galeries, Libraries, Archives, Museums ) datant du début des années
2010 mené par l'association Wikimédia France a pour but de construire des
partenariats durables avec les institutions culturelles françaises qui souhaitent
s'engager dans une démarche de libération, de diffusion et de valorisation de leurs
contenus, et contribuer aux projets Wikimedia. “Bien que pour le mouvement
Wikimedia l'acronyme GLAM désigne à la fois toutes les institutions culturelles et la
stratégie GLAM de la Wikimedia Foundation, pour Wikimédia France l'acronyme
désigne avant-tout le type de partenariat proposé par ce projet, qui se différencie des
partenariats "limités" (dans le temps et les objectifs) et des partenariats sans démarche
de libération ou de contribution avec des institutions culturelles”40.


==== Questions ====
Pendant longtemps, les principaux partenaires associatifs des musées étaient les Sociétés des Amis des Musées chargées de a, b et c. Internet a permis à un plus grand nombre de passionnés d'aider les acteurs culturels. L'un des plus grands mouvements est le mouvement Wikimedia qui s'est donné comme objectif d'élaborer des encyclopédies, des dictionnaires, des médiathèques, etc dans le maximum de langues afin de diffuser le savoir le plus largement possible.
 
''Le projet GLAM ( Galeries, Libraries, Archives, Museums ) datant du début des années 2010 mené par l'association Wikimédia France a pour but de construire des partenariats durables avec les institutions culturelles françaises qui souhaitent s'engager dans une démarche de libération, de diffusion et de valorisation de leurs contenus, et contribuer aux projets Wikimedia. “Bien que pour le mouvement Wikimedia l'acronyme GLAM désigne à la fois toutes les institutions culturelles et la stratégie GLAM de la Wikimedia Foundation, pour Wikimédia France l'acronyme désigne avant-tout le type de partenariat proposé par ce projet, qui se différencie des partenariats "limités" (dans le temps et les objectifs) et des partenariats sans démarche de libération ou de contribution avec des institutions culturelles”.''
 
== Partenaires possibles ==
 
● ''Google Culture Project, Europeana, plateforme POP, Wikidata/Wikipédia, quel(s) modèle(s), quel(s) partenariat(s) pour valoriser, dans tous les sens du terme, les patrimoines numérisés ?''
 
● ''Anciennes et nouvelles formes de mises en marché des patrimoines numérisés, obsolètes, dévoyés, complémentaires, concurrentes ? (L’atelier des lumières, RNM-GP) ?''
 
* RMN
* POP
* WM
* Google
* Europeana
* ateliers des lumières
 
== Bonnes pratiques ==
● ''Quelles bonnes pratiques, quels modèles de gouvernance pour la gestion des patrimoines numérisés des institutions privées et publiques ?''
 
* haute définition
* pas de watermark
* réutilisation libre pas limitée aux chercheurs
* URL pérenne
* API
* Pas de contrat exclusif
* Constitution de communauté
* limite du travail bénévole


Quelles bonnes pratiques, quels modèles de gouvernance pour la gestion
== Agents de valeurs ==
des patrimoines numérisés des institutions privées et publiques ?
''Les images comme “agents de valeur” pour les institutions ?''


● Google Culture Project, Europeana, plateforme POP, Wikidata/Wikipédia,
En tant que producteur de données certifiées, l'institution a toutes les cartes en main pour avoir un rôle central sur Internet. Alors qu'à l'heure actuelle en ne libérant pas ses contenus de qualité, elle prend le risque que d'autres d'acteurs diffuse à sa place des données anciennes et des reproductions de mauvaises qualité. En permettant la réutilisation, la reproduction de l'oeuvre par l'institution s'imposera naturellement sur Internet et deviendra une sorte de reproduction officielle certifiée.
quel(s) modèle(s), quel(s) partenariat(s) pour valoriser, dans tous les
sens du terme, les patrimoines numérisés ?


● Anciennes et nouvelles formes de mises en marché des patrimoines
* méfaits exagérés
numérisés, obsolètes, dévoyés, complémentaires, concurrentes ?
* valorisation financière inefficace
(L’atelier des lumières, RNM-GP) ?
* bienfaits sous-estimés
** Toucher de nouveaux publics
** Diffuser du contenu de qualité


● Les images comme “agents de valeur” pour les institutions ?
* Etudes de cas
** Art pariétal
** Oeuvres spoliées
** La Joconde(ou autre oeuvre célèbre)
 
==== Questions ====


● Protection/valorisation du patrimoine grâce à la blockchain
● Protection/valorisation du patrimoine grâce à la blockchain
(https://www.lassuranceenmouvement.com/2017/11/18/protection-d
(https://www.lassuranceenmouvement.com/2017/11/18/protection-du-patrimoine-grace-a-la-blockchain/)
u-patrimoine-grace-a-la-blockchain/)
 


==== Bibliographie ====
==== Bibliographie ====

Version du 28 septembre 2020 à 09:59

B - Valorisation , gouvernance et écologie des patrimoines numérisés

1. La valorisation des patrimoines numérisés en question : modèles organisationnels, gouvernance, partenariats, etc.

Pierre-Yves Beaudouin
Martine Denoyelle (à confirmer) 

La question du modèle organisationnel et corollairement du modèle de gouvernance est au centre de tout projet de valorisation des patrimoines numérisés. Il s’agit dans cette partie de se pencher sur les “bonnes pratiques” à considérer ou à adopter dans le cadre de la gestion à long terme d’un projet de numérisation du patrimoine et de la pérennisation d’une plateforme de diffusion des patrimoines numérisés devant s’adapter tous les quatre à cinq ans à des changements majeurs de l’environnement technologique, culturel mais aussi institutionnel et juridique.

A titre d’exemple, la version mise en ligne en juillet 2019 de la plateforme POP - Plateforme ouverte du patrimoine - développée avec le concours de beta.gouv.fr, le réseau des incubateurs de startups d'État, propose de faire des données patrimoniales un bien commun, facile d’accès et d’utilisation en renouvelant le dispositif des bases de données du ministère datant des années 1970. A l’instar d’Europeana, lancée en 2008 par la Commission européenne, il s’agit d’une interface de recherche commune pour les différentes bases telles que Mérimée, Joconde, Palissy, etc.. A la fois plateforme de production pour les professionnels des services culturels et plateforme de diffusion à destination de tous les publics, POP permet la libre consultation et la réutilisation quand cela est possible (open data) des ressources textuelles et photographiques. Les termes “libre”, “ouvert”, “open source”, “licences libres” étaient jusqu’à récemment presqu’exclusivement employés dans le monde du développement informatique et, concernaient bien souvent, des logiciels les plus techniques et les moins visibles du grand public. Aujourd’hui, ces termes se sont largement diffusés et sont entrés dans le vocabulaire commun autant dans le domaine des sciences (open science, open access) que de l’art (creative commons) mais aussi dans l’éducation (open education), les données (open data), et même dans la gouvernance (open government) (Benyayer, 2014).

Parallèlement, comme le souligne le livre blanc « Droit des images, histoire de l'art et société”, il convient également de souligner l’urgence de prendre en compte “l’impact négatif des régimes financiers actuels de diffusion des images patrimoniales sur la production en histoire de l’art et sur les différents modes de valorisation du patrimoine culturel”.

Pendant longtemps, les principaux partenaires associatifs des musées étaient les Sociétés des Amis des Musées chargées de a, b et c. Internet a permis à un plus grand nombre de passionnés d'aider les acteurs culturels. L'un des plus grands mouvements est le mouvement Wikimedia qui s'est donné comme objectif d'élaborer des encyclopédies, des dictionnaires, des médiathèques, etc dans le maximum de langues afin de diffuser le savoir le plus largement possible.

Le projet GLAM ( Galeries, Libraries, Archives, Museums ) datant du début des années 2010 mené par l'association Wikimédia France a pour but de construire des partenariats durables avec les institutions culturelles françaises qui souhaitent s'engager dans une démarche de libération, de diffusion et de valorisation de leurs contenus, et contribuer aux projets Wikimedia. “Bien que pour le mouvement Wikimedia l'acronyme GLAM désigne à la fois toutes les institutions culturelles et la stratégie GLAM de la Wikimedia Foundation, pour Wikimédia France l'acronyme désigne avant-tout le type de partenariat proposé par ce projet, qui se différencie des partenariats "limités" (dans le temps et les objectifs) et des partenariats sans démarche de libération ou de contribution avec des institutions culturelles”.

Partenaires possibles

Google Culture Project, Europeana, plateforme POP, Wikidata/Wikipédia, quel(s) modèle(s), quel(s) partenariat(s) pour valoriser, dans tous les sens du terme, les patrimoines numérisés ?

Anciennes et nouvelles formes de mises en marché des patrimoines numérisés, obsolètes, dévoyés, complémentaires, concurrentes ? (L’atelier des lumières, RNM-GP) ?

  • RMN
  • POP
  • WM
  • Google
  • Europeana
  • ateliers des lumières

Bonnes pratiques

Quelles bonnes pratiques, quels modèles de gouvernance pour la gestion des patrimoines numérisés des institutions privées et publiques ?

  • haute définition
  • pas de watermark
  • réutilisation libre pas limitée aux chercheurs
  • URL pérenne
  • API
  • Pas de contrat exclusif
  • Constitution de communauté
  • limite du travail bénévole

Agents de valeurs

Les images comme “agents de valeur” pour les institutions ?

En tant que producteur de données certifiées, l'institution a toutes les cartes en main pour avoir un rôle central sur Internet. Alors qu'à l'heure actuelle en ne libérant pas ses contenus de qualité, elle prend le risque que d'autres d'acteurs diffuse à sa place des données anciennes et des reproductions de mauvaises qualité. En permettant la réutilisation, la reproduction de l'oeuvre par l'institution s'imposera naturellement sur Internet et deviendra une sorte de reproduction officielle certifiée.

  • méfaits exagérés
  • valorisation financière inefficace
  • bienfaits sous-estimés
    • Toucher de nouveaux publics
    • Diffuser du contenu de qualité
  • Etudes de cas
    • Art pariétal
    • Oeuvres spoliées
    • La Joconde(ou autre oeuvre célèbre)

Questions

● Protection/valorisation du patrimoine grâce à la blockchain (https://www.lassuranceenmouvement.com/2017/11/18/protection-du-patrimoine-grace-a-la-blockchain/)

Bibliographie

● Chesbrough, H. W., Vanhaverbeke, W., & West, J. (Eds.). (2014). New frontiers in open innovation . Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord: Oxford University Press.

● INHA. (2018, November 8). Publication du rapport final du programme Images/Usages [Text]. Retrieved October 14, 2019, from https://www.inha.fr/fr/actualites/actualites-de-l-inha/en-2018/rapport-finaldu- programme-images-usages.html

● Benyayer, L.-D. (Ed.). (2014). Open models: les business models de l’économie ouverte . Cachan, France: Without Model.

● The world of open data: concepts, methods, tools and experiences . (2018). Cham, Suisse: Springer.

● Kadji ngassam, M. tangui. (2015). Pérennité des business models des projets collaboratifs et communautaires ouverts: cas des projets et communautés open source/logiciel libre (Thèse de doctorat). Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, France.


39 Rapport qui fait état d’une étude effectuée en 2017/2018, mené par l’Institut national d’histoire de l’art à la demande et avec le soutien du Comité Culture de la Fondation de France. https://www.inha.fr/fr/actualites/actualites-de-l-inha/en-2018/rapport-final-du-programme-images-usages.html 40 https://meta.wikimedia.org/wiki/Wikim%C3%A9dia_France/Groupes_de_travail/Groupes_th%C3%A9matiques/GLAM/Argumentaire_et_pr%C3%A9sentations , consulté le 27/02/20